C’est pour ma (grand-)mère: nutrition & seniors

Vieillissement et alimentation : quelle est la situation en Europe ? Et comment peut-on se nourrir pour bien vieillir ? Voici comment faire face aux défis ! De quoi se préparer personnellement, ou pour s’occuper de son entourage : parents et grands-parents.

C’est pour ma (grand-)mère: nutrition & seniors

Vieillissement et alimentation : quelle est la situation en Europe ? Et comment peut-on se nourrir pour bien vieillir ? Voici comment faire face aux défis ! De quoi se préparer personnellement, ou pour s’occuper de son entourage : parents et grands-parents.

8 septembre 2023

L’Europe vieillit à grande vitesse, ce qui n’est pas sans conséquence sur la santé globale de la population. Plusieurs facteurs permettent de moduler les effets physiologiques du vieillissement et de prévenir de nombreuses maladies qui y sont associées. Faisons le point.

 

Les enjeux de l’alimentation au cours du vieillissement

Le vieillissement fait face à de nombreux défis ! La diminution de la fréquence de la prise alimentaire en est un et peut avoir de multiples raisons. Alors même que les modifications métaboliques entraînent une augmentation des besoins nutritionnels. Ce déséquilibre risque d’entraîner une dénutrition, avec de nombreuses conséquences pour la santé.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le fait de manger, acte banal de la vie quotidienne, revêt un caractère particulièrement important quand les personnes entrent dans un âge avancé. Ne se limitant pas qu’à l’apport de nutriments en quantité adaptée, l’alimentation fait partie intégrante des soins, et reste l’un des plaisirs quotidiens qu’il est important de préserver en maintenant une convivialité pendant les repas. De plus, investir dans l’alimentation permet de prévenir l’apparition de certaines maladies et/ou de réduire les coûts onéreux liés à la prise en charge de patients lors du traitement des pathologies.

L’activité physique, quant à elle, vient renforcer les bénéfices apportés par l’alimentation.

 

Le mode de vie : un métronome de la qualité de vie

Premier enseignement : la qualité du vieillissement serait étroitement liée aux habitudes de vie. Et ces dernières verraient leur importance grandir au fur et à mesure que l’on avance dans l’âge. Mais qu’entend-on par habitudes de vie ? Quand on parle de vieillissement, cinq facteurs sont en ligne de mire : la sédentarité, l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète et le tabagisme. Difficile cependant de distinguer l’impact de chacun tant ils sont liés au niveau individuel. Il est par exemple probable qu’une personne ayant une activité physique régulière ait un poids optimal, ne fume pas et ne souffre pas de diabète.

 

Comment se nourrir pour bien vieillir ?

Il est toutefois un facteur qui ressort indépendamment des autres : c’est celui de l’alimentation. Les études confirment sur ce point l’idée largement répandue selon laquelle une alimentation saine et équilibrée constituerait le sésame, ou au moins l’une des clés, d’un vieillissement réussi. La recette pour s’assurer une retraite en pleine santé ? Une consommation élevée de fruits, de légumes, de pommes de terre, de céréales entières, de produits laitiers, et riche en acides gras de la famille des oméga-3, combinée à une faible consommation de boissons alcoolisées.

À tous les âges de la vie, une bonne santé est favorisée par une alimentation saine et équilibrée, ainsi qu’une activité physique régulière. Ces conseils sont encore plus importants passé la cinquantaine dont l’ennemi numéro un est la dénutrition. À combattre avec les mêmes armes en s’adaptant aux évolutions.

Le maintien des légumes dans l’alimentation des seniors est important, non seulement en raison de leur densité nutritionnelle et de leurs atouts pour la santé de l’aîné, mais aussi pour leur composante plaisir par leurs couleurs, goûts, textures… un élément tout aussi essentiel.

 

Surtout ne pas manger moins, sans contrôle médical !

Pour mettre toutes les chances de son côté, faut-il aussi viser la restriction calorique ? Depuis la fin des années 1980, de nombreuses études ont en effet montré que la réduction des apports énergétiques chez différentes espèces animales permettait d’augmenter significativement la durée de vie et de retarder l’apparition des maladies associées au vieillissement. De là à conclure qu’il suffit de manger moins pour vivre plus longtemps, il n’y a qu’un pas… à ne pas franchir ! Ou du moins, pas n’importe comment, ni à n’importe quel âge. Pas question de faire la fine bouche quand notre organisme est fragilisé, que ce soit du fait d’un âge avancé, ou suite à un stress ou une maladie.

 

Conserver une alimentation adéquate en qualité et en quantité demeure capital, pour garantir notamment des apports suffisants en protéines, vitamines D, EC et B9, alliés indispensables du corps fragilisé.